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Chinoiseries
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5 octobre 2005

Leçons

Que faire pendant les journées pluvieuses à SH?

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Travailler bien sur! Encore faudrait-il avoir un job, me rétorquez- vous !

Et bien NON !!

La semaine ne comporte que 5 jours ouvrables, et avec l'ensemble des "repeat at home", en plus des cours, je vais à peine avoir le temps de déjeuner avec mes copines, d'aller à la piscine (la salle de sport, c'est pour prochainement), de sortir dîner ou prendre un verre.

Des LECONS??? Mais de quoi??

Tout d'abord:

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Deux fois deux heures par semaine, avec Mister Gao dans le rôle du patient répétiteur.

Un mot sur les cours de chinois à Shanghai, où, soit dit en passant, on parle le Shanghaien et non le mandarin : toutes les femmes d'expat prennent des cours, ne serait-ce pour certaines que pour mieux donner leurs ordres à leurs chauffeur et Ayi...Les cours sont la plupart du temps financés par les entreprises de leur conjoint, qui se montrent, pour une fois, attentives au bien être de l'accompagnant.

Ils se déroulent soit dans les universités, où des programmes à temps pleins sont proposés, ou dans des structures privées, ou à domicile.

Nombreux sont les étrangers qui viennent terminer leur dernier cycle d'école de commerce ici, avec cours de chinois, cours de marketing et autres matières - en anglais - et stage dans une entreprise - souvent étrangère - pour décrocher le fameux diplôme, avant de rechercher le job qui permettra financièrement de rester encore quelques mois à SH (seulement quelques mois si le salaire proposé est "local").

Revenons à mes leçons :

M. Gao. J'ai le plaisir de découvrir sa vaste tessiture, nécessaire à la prononciation des 4 tons (je ne parle pas du neutre en fin de mot !!). Ah! ses trémolos sur le premier ton, et le retournement vocal du 3è...

Les cours sont en chinois/anglais, et la méthode support également; je dois dire que finalement, je ne suis pas peu fière de mon anglais lorsqu'il tente de me dire deux mots...

Pour l'instant, 4 leçons à ce jour, on se contente de répéter be bé bê bè de dé dê dè, dou, duo ...d'apprendre quelques rudiments de vocabulaire et la façon dont se forment les mots à l'écrit.

Je ne comprends toujours rien lorsqu'il ouvre la bouche et que je n'ai pas le texte sous les yeux, et j'ai encore du mal avec les chauffeurs de taxis.

Malgré mes efforts dans la prononciation de RenminLu/Huaihai Lu (R à prononcer entre le J et le L; H à prononcer comme un R râpeux), rien à faire, tant qu'ils n'ont pas l'adresse sous les yeux pour me répéter mot pour mot ce que je viens de dire, ils ne démarrent pas...Vexant!

Bref, je fais ma gym de la gorge chaque semaine, puisque mes cordes vocales, mon larynx et mon pharynx sont très largement sollicités..

Et comme j'aime cela, je récite entre deux cours...

L'intérêt d'apprendre cette -difficile - langue? D'être enfin un peu comprise ! Depuis deux mois que je sillonne mon quartier, tout le monde sait dorénavant que j'y habite vraiment; ne pouvoir dire que bonjour merci au revoir, ça limite. Ok, wo she fagoren (je être française) en plus ou wo bu dong (je non comprendre) quand les gentils papys veulent faire la causette, mais c'est quand même un peu limité !

Bref, le pengin écrit, ça avance, le chinois oral, ça va être dur, l'écriture ça va être l'horreur, mais tout ceci est excellent pour faire travailler mes neurones!

Et ensuite? :

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Une fois 1/2 h par semaine, avec Mister Gu dans le difficile rôle d'initiateur.

Un mot sur la musique en Chine : il y a une multitude de magasins de musique, certains spécialisés, d'autres multichoix. La plupart proposent la célèbre pipa, luth piriforme à quatre cordes, le erhu (de er : deux et hu : barbare), composé d'une caisse de résonance en bois et peau de serpent, d'un manche en bois, et de deux cordes (d'où son nom, voyons!!! ) do et sol) qui se joue à l'aide d'un archet,

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le bangdi, flûte traversière en bambou

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On trouve également des Zheng, ces fameuses cithares sur table, dont les ornements augmentent avec le prix; certaines ont même de très jolis pieds sculptés.

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Pourquoi avoir choisi le violon? Peut être ma connaissance du monde des cordes m'y a-t-elle entraînée? Peut être que le coût très modeste d'un tel instrument a fait également pencher la balance dans la décision finale? L'hésitation était forte il y a quelques temps, entre la flûte traversière et le violon, mais pour la première, qui me disait que je réussirai à souffler correctement et rapidement? De plus, à mon sens, le violon se satisfait plus à lui même que la flûte, qui appelle souvent d'autres accompagnements.

M. Gu. Il est supposé parler anglais, mais heureusement que la première leçon fut très visuelle (placement de l'instrument, placement de la main sur l'archet...). De toute façon, je connaîs les français do ré mi fa sol la si et on me parle de C D E F G A B : je ne vais pas encore apprendre une nouvelle langue !!!

Heureusement, les partitions sont en clé de sol : un peu de pratique, et la lecture redeviendra rapide !

Pour finir ?:

Une fois deux heures par semaine, avec Grant.

A parté d'usage : les chinois aiment danser et le montrent.

Ainsi, chaque soir à 20 heures tapantes, la musique s'élève depuis le petit square d'en bas jusqu'au 24è étage : paso, tango, rock, c'est parti pour une heure de bal en plein air (sauf quand il pleut bien sur !!)

Toutes les générations sont représentées et évoluent avec sérieux sur la piste improvisée :

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Pendant ce temps, juste en bas de la résidence, sur la place du wedding mall, évoluent un groupe de femmes : ce soir, c'est apprentissage de la danse des fanions, mais selon le programme, on peut assister à l'entraînement à la danse de l'éventail, à celle des rubans...là, l'enchainement ressemble à une macarena les mains pleines ( l'éventail est plus raffiné).

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Je ne parlerai pas ici des nombreuses boîtes de nuit ni de leur fréquentation, car la musique que l'on y passe (house, techno), n'appelle pas à ce que je dénomme la danse...

Revenons à nos pratiques salsaïennes :

La déferlante latino qui a submergé l'Europe est arrivée en Chine; nombreux sont les cours de salsa, et j'ai lu récemment qu'un premier cours de samba allait voir le jour. Cet engouement touche bien sur les populations "étrangères", mais également locales. Au dernier cours, on trouvait allemands, français mais chinois étaient majoritaires malgré le coût prohibitif de ces leçons pour les classes moyennes. En effet, en sus du cours proprement dit (coût assez élevé), il faut ajouter le taxi A/R (la salle est à l'autre bout de la ville sans desserte de métro),  et l'entrée au complexe sportif.

Comme en France, les cavaliers sont plus rares que les danseuses...mais on s'arrange; le cours est très bien, pas trop de monde, des explications - en anglais- claires, un prof mignon et sympathique...Ouf, on pourra bientôt s'amuser dans tous les clubs de la ville où l'on passe la musique que j'aime!

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  • Mes aperçus de Shanghai où j'ai vécu pendant quelques mois, de mes voyages, de quelques états d'âme. "L'homme connaît le monde non point par ce qu'il y dérobe mais par ce qu'il y ajoute". Paul Claudel
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