Musées de shanghai

Les deux principaux musées sont situés sur Renmin square, la place du peuple.

Ils sont incontournables, non seulement pour leur architecture, mais pour les trésors qu'ils renferment.

Le Musée de Shanghai, reconnaissable par son toit rond, symbolisant le ciel, est de construction récente (1994). Son hall gigantesque et très dépouillé ne laisse pas supposer que les quatre niveaux regorgent de merveilles, très bien ordonnancées et mises en valeur.

Tout d'abord, le rez de chaussée, riche en sculptures de diverses époques, qui démontrent la forte influence Hindoue par ses nombreuses représentations de bouddha et de bodhisattva.

Pour se remémorer quelques notions enfouies dans les replis de votre cerveau :

A l'origine, Bouddha est le nom donné à Siddhârta Gautama, fils d'un souverain de la tribu des Sâkyas en Inde vers 480 - 400 avant notre ère, qui a découvert, entre autres concepts, les quatre nobles Vérités (dukkha : toute vie implique la souffrance, l'insatisfaction ; samudaya : l'origine de cette souffrance repose dans le désir, les attachements ; nirodha : la fin de la souffrance (nibbana) est possible ; magga : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le noble sentier octuple.). C'est un personnage "éveillé", car il a atteint le nirvâna en ce monde. A sa mort furent créés les bodhisattva, êtres d'éveil qui ont choisi de rester au 9è et dernier état avant celui de bouddha, qui refusaient le nirvâna par pure compassion. En effet, ils pouvaient ainsi de nouveau se réincarner et venir en aide aux autres.

Les missionnaires indiens prêchèrent le bouddhisme en dehors de leurs frontières à partir de 234 av J.C, mais ce n'est qu'en 65 av J.C que l'on trouve trace de présence bouddhiste en Chine. Sous les Han, taoïstes et confucéens condamneront cette doctrine.

Au rez de chaussée et premier étage sont exposées de superbes figurines en poterie, qui étaient utilisées comme objets funéraires et permettaient au défunt de poursuivre une "existence".

Selon les dynasties, les sujets et mode de représentation (simplicité des figurines, finesse des lignes).Les représentations sont variées, allant des personnages aux êtres fantastiques.

Pour ma part, j'ai trouvé ces figurines féminines si épurées tout simplement magnifiques :

Il y a un intrus : l'avez vous remarqué?

Je vous aide : la dernière photo a été prise par mes soins au musée Guimet cet été...La collection de bronze, est très célèbre et regorge de cloches, vases tripodes et autres objets.

Autre étage, autres découvertes : les vases, dont les motifs nous renseignent sur la décoration de l'époque, et les mythologies du dragon...

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.. mais aussi sur les divertissements offerts. Ainsi, ces joueuses de Ma Jong :

Une fois l'oeil habitué à une demi pénombre, vous observerez les fins détails des sceaux et objets en jade; de même, les paysages et animaux calligraphiés sur les longues bandes de papier et de soie. Passage obligé par le mobilier chinois, la finesse du Ming, le surchargement des Qing, quelques laques...et la visite se termine au dernier étage, avec les cultures régionales, vêtements traditionnels, et surtout une collection remarquable de masques.

Arrêtons nous maintenant au très moderne musée de l'urbanisme :

On y découvre l'ancien Shanghai, ses rues de terre derrière la magnifique façade fluviale que forme le bund, l'évolution incroyable de l'urbanisme, depuis le début du 20è siècle à nos jours...et jusqu'en 2010 !

En effet, la monumentale maquette représente la ville telle qu'elle sera dans 5  ans :

Où seront passés les lilong? restera-t-il un petit coin réservé à l'âme de Shanghai?