Vêtements à Shanghai

Vous connaissez tous le fake market ; à défaut, l'ensemble des autres blogs sur Shanghai vous en fera une description fort précise.

Je résume tout de même pour ceux qui ne me font pas d'infidélité virtuelle : tous les chemins mènent au Xiangyang Cloting & Gifts Market sur HuaiHai Lu : en métro, descendez à la station ShanXiRoad (ligne 1); en bus, le 911, ou le 920, ou le 926. Si vous êtes piéton et que vous venez par l'arrière, attention ! aux dires de mon entourage, pour une fois je profite de mon anosmie : vous traversez un marché où viandes, salaisons diverses et poissons sont à l'affut de vos capteurs olfactifs; les plus paresseux et les touristes de passage prendront quant à eux un taxi qui trouvera l'adresse sans peine !

Avant le portail, on vous assaille - et après c'est pire - pour vous vendre sacs, montres DVD ; à l'intérieur de l'enceinte, contrefaçons de vêtements, de chaussures, de clubs de golf ! vous attendent dans l'une des nombreuses échoppes. Les vendeurs sont des locaux, les acheteurs pour la plupart des long nez...

Vous l'aurez compris, je déteste cet endroit où l'on vous aggripe par le bras, où l'on vous tire par la veste pour vous refiler une camelote que vous paierez de toute façon un prix démesuré. Si la négociation est une obligation en Chine, ici elle atteint les sommets de l'ahurissant, et si vous n'êtes pas armé pour proposer votre premier prix à une valeur de 25% de celui annoncé par le voleur vendeur, vous êtes fait comme un bleu.

Je ne parle même pas des nombreuses tentatives de "repli" et de "rappel" de part et d'autre...

Et puis, quel snobisme d'arborer un "fake" logo sur ses habits...

Pour contrebalancer tout cela, j'ai fait un tour au paradis des fringues chinoises, et n'y ai vu que des âmes locales.

Sur Qipu Lu, au nord de la Suzhou.

Dire que la foule est grouillante est un euphémisme !

Deux temples de béton et verre dévoués aux habits sont à droite, un petit autel entre les marche d'entrée (que vénèrent les heureux ommerçants?)

A gauche, la rue débute, avec ses revendeurs divers, puis au fil de votre recherche de l'article bien fabriqué à faible coût, vous vous rendez compte que la rue se resserre, et qu'au final, il ne reste plus qu'un petit passage entre deux stands. Sur la photo qui suit, fin du marché, et la voie est redevenue large !

Les centres en dur sont quant à eux bien établis sur les trottoirs que vous ne distinguez plus.

Dans la rue, nulle étiquette de marque, mais des pulls, des jeans, des anoraks à profusion; des prix annoncés raisonnables, que vous devez toutefois légèrement marchander (légèrement pour vous, car européen, vous vous dites tout de même que moins de 5€ un pantalon, vous n'allez pas faire d'histoire si on vous l"offre" à 4,5€ !!

Une femme me tire par le bras et m'indique une ruelle à l'arrière; je la suis, me demandant dans quel traquenard elle m'amène. Nous entrons dans un étroit couloir, où les portes s'alignent, régulièrement espacées d'à peine deux mètres : me suis-je fait piéger ? M'entraîne-t-elle chez elle pour me montrer sa famille et me demander de l'argent? Ouf, que nenni ! La pièce (qui ressemble toutefois fort à certaines pièces d'habitations) regorge de fourrures ! vestes, manteaux, modèles féminins ou masculins, moutons, renards et autres visons attendent les journées plus froides de Shanghai.

Il est tard et l'heure du déjeuner est largement dépassée : arrêt dans une gargotte où le hamburger chinois est craquant et la salade de nouilles froide excellente. La patron, parle un anglais sans défaut, et nous explique qu'il a été photographe en France pendant un court moment. Retour vers l'autre rive la tête levée car ici, les lilong n'ont pas la même architure que dans la vieille ville. Une jolie place avec fontaîne a déjà disparu, et les grues arrivent; j'y reviendrai pour un nouveau reportage photo !

Comments

[mister k]

belle ballade ;-)