Couleurs du Maroc 3 : du sable à perte de vue
Encore un peu de verdure et d'eau
puis c'est la traversée du reg, qui nous prendra une demi journée ; les cailloux succèdent aux cailloux, et la route deviendrait monotone sans les quelques bergers et chameaux qui ponctuent le parcours et les rares villages qui émergent de la pierre.
A Rissani, nous empruntons la route touristique qui longe la palmeraie et les kasbahs.
Puis direction Hassi Labied. Au bout de - trop - de kilomètres à travers le reg, à l’horizon, les dunes se dessinent, leur ocre tranchant entre l’azur du ciel et le noir du sol.
Progressivement, le désert se dévoile, unique et majestueuse portion de Sahara au Maroc.
Nous laissons rapidement nos bagages dans la charmante kasbah, pour partir à l’ascension de la grande dune.
C’est en fait le but non déguisé de ce voyage : une faim de sable et de grandeur sauvage à rassasier de toute urgence. En effet, pour les amis qui partagent ces souvenirs inoubliables et les connaisseurs, depuis notre périple déjà lointain en Namibie et les moments forts à proximité et sur la fameuse et très chère dune 45, si haute et si rouge au lever du soleil, nous n’avions revu le désert.
Ici, l’étendue sableuse est gigantesque ; nous avançons sur une splendide mer jaune, dont les vagues ondulent en beauté.
Nous faisons halte sur une crête pour admirer les subtiles transformations de la nature jusqu’à ce que l’ombre de la nuit cache les reliefs.
Et là, je me tais car c’est l’heure de la rêverie et de la sérénité.